Paris, capitale de la poésie !
09 juin 2017Le mardi 16 mai 2017, Mmes Lafforgue et Proffit, professeurs de français au Lycée Saint-Vincent, ont emmené leurs classes de 1ère à Paris. Au programme : la Cantatrice chauve de Ionesco au théâtre de la Huchette et un atelier d’écriture dans la ville : Place de la Sorbonne, vers le Pont neuf ou autour du bassin du Jardin du Luxembourg, les élèves ont cherché l’inspiration et devaient aussi proposer une photo. Voici trois poèmes et trois photos !
On Tuesday 16 May 2017, Mrs Lafforgue and Mrs Proffit, French teachers at the Lycée Saint-Vincent, took their Y12 classes to Paris. On the programme were Ionesco's play La Cantatrice Chauve (the longest running play in Paris) at the théâtre de la Huchette and a writing workshop: the students sought inspiration in the Place de la Sorbonne, near the Pont Neuf, and around the pond in the Jardin du Luxembourg, and they also had to produce a photo. Here are three poems and three photos!
Sonia Monnier
Au bord du bassin
Par ce soleil radieux et ces nuages disparus
Les allées fleuries portaient hommes et femmes confondus
De temps à autre Cupidon guettait les amants
Pendant que l’eau dorée ondulait simplement
Moi, je flânais, nez au vent, paupières fermées
Quand une odeur légère vint me chatouiller
Une créature divine aux cheveux virevoltants
Semblait dompter la nature, tel Déméter en son temps
Mon âme entière fut transportée à dix mille lieues
Et son parfum à jamais gravé dans les cieux
Un éclair jaillit… Je me retourne… Envolée !
Ne te verrais-je plus que dans l’Eternité ?
THÉO, JOSHUA ET NICOLAS
Harmonie
Cacophonie !
Ignorant la mélodie,
Un son défie la partition,
Solo qui assassine la tradition :
Le karcher dans sa brutalité
Change la tonalité.
Parmi les symphonies de Paris,
Les talons, réguliers, de la piétonne,
Tels un métronome,
Rythment son rire de xylophone
Tandis que l’appareil photo du bonhomme,
Par ses cliquetis incessants,
Enrichit le roulement
Des voitures sur le pavé.
C’est la place de la Sorbonne en été !
CANDICE, VIOLETTA ET MARINE.
Amour parisien
Certains y passent comme y passe la Seine
Certains s’y arrêtent comme s’arrête le temps
Des souvenirs pleins d’amour de joie ou de peine
Sur ce pont vieillissant lentement
C’est pourtant ici que nos âmes se rencontrèrent
L’eau reflétant notre amour naissant
Ce n’est pourtant qu’un édifice reliant deux terres
Mais lieu de joie pour deux cœurs s’embrasant
Il reflète le passage de la vie
Telle que l’eau s’écoulant rapidement
S’éloignant et emportant avec lui
Sur ce pont, nos âmes d’enfants.
ANAÏS, LAURA ET SARAH